Prime d’attractivité : paiement mai 2021

03-06-2021

Prime d'attractivité: à partir du mois de mai.
Une première avancée qui reste insuffisante aux yeux du SNUipp-FSU  : elle ne concerne que 31% des enseignants titulaires. On est loin de la revalorisation historique ...
- 100€ nets par mois au 2ème échelon, et au minimum 36€ nets par mois pour les titulaires au 7ème échelon.
- Revalorisation identique pour les trois corps, gain cumulé de 10 450€ brut sur toute la carrière
- Entre 54€ et 27€ nets par mois pour les contractuels entre le 1er et le 7 ème échelon

Le gouvernement a décidé de mettre en place une prime d’attractivité qui n’est en rien une revalorisation ! Pour qui ? L’avis du SNUipp-FSU

Textes de référence :

- https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043246529
- https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043246480

Textes de référence:
-    Décret 2021-276 du 12 mars 2021
-    Arrêté MENH2105967A du 12 mars 2021

Une prime d’attractivité a été créée par décret, son montant est fixé par arrêté. Elle est attribuée à compter du 1er mai 2021. Celle-ci a pour objectif annoncé la revalorisation du régime indemnitaire de certains personnels enseignants et d'éducation et de certains psychologues de l'éducation nationale afin de renforcer l'attractivité de ces métiers.

1.    Bénéficiaires
Les personnels titulaires enseignants et d’éducation ainsi que les psychologues de l’éducation nationale appartenant au premier grade (classe normale) de leur corps. Son attribution est liée à l'exercice effectif des fonctions. Elle est aussi attribuée aux personnels contractuels assurant les mêmes fonctions. Par contre les stagiaires sont écartés de l’attribution de cette prime.

La prime d’attractivité sera versée en mai 2021 mais seulement jusqu’à l’échelon 7 inclus.

Concrètement, 69% des enseignant.es sont exclu.es de cette prime ! Rien non plus pour les AESH !

Concrètement, il ne s’agit pas d’un revalorisation salariale, puisque c’est une prime !

Où sont les enseignant.es choyé.es qui devaient bénéficier d’une revalorisation historique ???? Encore et toujours des mensonges...

Est-ce que JM Blanquer pense réellement rendre le métier attractif avec cette prime pour des jeunes qui font 5 ans d’études pour devenir enseignant.e ?

Rappelons que dans les années 1980, les enseignant.es débutant.es touchaient 1,8 fois le SMIC. Actuellement, un·e enseignant·e débutant·e ne touchera en premier salaire que 1,21 fois le SMIC (soit 1 480 euros net). Il ou elle devra attendre 6 années de carrière pour toucher 1,5 fois le SMIC et environ 20 années de carrière pour toucher 2 fois le SMIC. Cette prime attribuée seulement en début de carrière ne compensera pas la perte du pouvoir d’achat des enseignants et enterre la promesse des 10 milliards d’euros nécessaires au rattrapage des salaires évoquée pourtant en début d’année 2020.

Malgré un nombre d’heures de classe supérieur et des effectifs plus importants, les enseignantes et enseignants français.es touchent en moyenne 37 % de salaire en moins que la moyenne des onze pays comparables au bout de 15 ans d’exercice et 23% de moins que la moyenne des pays de l’OCDE. Ce n’est pas l’équivalent d’une heure de SMIC par mois qui rattrapera les conséquences du gel du points d’indice et le décrochage des salaires par rapport aux autres pays.


2.    Règles d’attribution
La prime est versée mensuellement, à terme échu, son versement suit les mêmes règles que celles applicables pour le calcul du traitement principal. Ainsi, un.e collègue travaillant à 50% percevra la moitié de la prime. Dans le cas d’un temps partiel thérapeuthique la prime est entière puisqu'elle suit les règles applicables au calcul du traitement principal.
En application du droit commun, la prime est perçue en congé de maladie ordinaire, congé maternité, paternité et en congé pour invalidité temporaire imputable au service (Citis).
Quant aux CLM et CLD, le décret et l’arrêté n’apportent pas de précision, si ce n’est que l’attribution de la prime est liée à “l’exercice effectif des fonctions”, ce qui reste une notion incertaine. La note de la DAF devrait lever ces ambiguïtés. Le secteur modifiera cette circulaire dès publication.

3.    Montants
Pour la définition du montant brut, on prend en référence dans la grille ci-dessous;
-    l’échelon détenu pour les titulaires,
-    l’indice détenu pour les contractuels.

Échelon montant annuel brut
7ème échelon 500 €
6ème échelon 500 €
5ème échelon 700 €
4ème échelon 900 €
3ème échelon 1 250 €
2ème échelon 1 400 €

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Titulaire (instit, PE, PSY-EN)

Contractuels

7ème échelon

500 €/an - 41,67 €/mois

Indice: de 502 à 591

400 €/an - 33,33 €/mois

6ème échelon

500 €/an - 41,67 €/mois

501

450 €/an - 37,50 €/mois

5ème échelon

700 €/an - 58,33 €/mois

de 472 à 500

500 €/an - 41,67 €/mois

4ème échelon

900 €/an - 75,00 €/mois

de 470 à 471

550 €/an - 45,83 €/mois

3ème échelon

1250 €/an - 104,17 €/mois

de 443 à 469

600 €/an - 50,00 €/mois

2ème échelon

1400 €/an - 116,67 €/mois

442

650 €/an - 54,17 €/mois

 

 

de 413 à 441

700 €/an - 58,33 €/mois

 

 

de 409 à 412

750 €/an - 62,50 €/mois

 

 

inférieur ou égal à 408

800 €/an - 66,67 €/mois

Quand ?

La direction académique confirme la mise en paiement sur le salaire du mois de mai. En cas de difficultés, n’hésitez pas à contacter vos délégué.es du personnel du SNUipp-FSU.

- lire ou relire : Revalorisation, vous avez dit choyés ? !

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