La FSU-SNUipp se bat pour votre salaire !

28-11-2022

Au 1er juillet, le gouvernement a été contraint à une hausse du point d'indice de 3,5 %, très en deçà de l'inflation. La dévalorisation importante que subissent nos professions s'est aggravée sur les cinq dernières années où nous avons perdu 10 % de pouvoir d'achat. Les gouvernements successifs d'E. Macron, en plus d'avoir théorisé le gel de la valeur du point d'indice, ont introduit la confusion entre progression de carrière et compensation de l'inflation.

Alors qu’il faudrait une augmentation inconditionnelle pour tous, dans son courrier aux personnels de l'Éducation le 16 septembre, E. Macron revient déjà sur son engagement d'une augmentation inconditionnelle de 10% pour tous les enseignantes. Il ne serait plus question que d'une moyenne sur les deux quinquennats intégrant la hausse du point d'indice de juillet, la prime informatique et les indemnités dégressives du précédent quinquennat qui ne concernent que les collègues jusqu'au 9e échelon soit 52% des personnels! E. Macron ne dit rien pour les milieux et les fins de carrière, ni pour les AESH. Il fait miroiter par ailleurs avec le « pacte enseignant » la possibilité « d'aller jusqu'à +20 % » pour celles et ceux qui accep­teraient des missions supplémentaires. C'est inacceptable.

La FSU se bat sans relâche pour un rattrapage des pertes subies, une augmentation des salaires de toutes et tous, pour toutes les catégories et sans aucune contrepartie. La FSU ne laissera pas davantage le gouvernement toucher aux retraites et mobilisera contre tout allongement des carrières.

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REVALORISER ET RÉINDEXER LE POINT D'INDICE

Confronté à La colère sociale résultant de l'explosion de l'inflation en 2022, le gouvernement a été contraint de renoncer à son dogme du gel de la valeur du point d'indice, en annonçant une hausse de 3,5 % en juillet. Alors que les prévisions pour l'année 2022 annoncent une inflation de 6,5%, le compte n'y est pas.

Depuis 2010, les gouvernements successifs ont systématisé Le gel de la valeur du point d'indice (mis à part deux modestes augmentations de +0,6 % en juillet 2016 et février 2017), organisant une dévalorisation de l'emploi pu­blic. Ainsi, depuis 2010, le point d'indice a perdu plus de 12 % de sa valeur, au détriment du pouvoir d'achat de tous, titulaires et contractuels.

La FSU revendique L'ajout immédiat de 70 points d'indice uniformément pour toutes et tous Les fonctionnaires, l'augmentation de la valeur du point de 20 % et sa réindexation sur la hausse des prix, ce qui permettrait de maintenir le pouvoir d'achat des fonctionnaires et la part des richesses nationales consacrées aux rémunérations. Le minimum de la Fonction Publique ne saurait être inférieur à 1850 € net et aucun professeur ou assimilé ne devrait débuter sa carrière à moins de 2 0 00 € net.

> Lire ici le point sur les négociations au 16 nov

REVALORISER LES MÉTIERS DE L'ÉDUCATION

Le salaire net mensuel moyen d'un professeur est inférieur d'environ 10 % à celui d'un cadre de la Fonction publique et d'environ un tiers à celui d'un cadre du secteur privé. Les comparaisons internationales sont défavorables à la France : au bout de 15 ans de carrière, le salaire des pro­ fesseurs est inférieur de 17 % à la moyenne de l'OCDE. Ces constats résultent d'une politique salariale calamiteuse : la perte de pouvoir d'achat du point d'indice, l'augmentation de la CSG et de la retenue pour pension, L'ajournement des mesures PPCR pour un an en 2018, conduisent à une perte en euros constants équivalant à plus de deux mois de salaire par an. Revaloriser nos professions, leur rendre Leur attractivité, cela ne peut alors se faire qu'en augmentant les salaires sans contrepartie d'aucune sorte. La revalorisation doit être un sujet en soi ; vouloir la lier, comme en rêvent certains à une évolution du métier synonyme d'accroissement du temps et de la charge de travail est Inacceptable. C'est ce raisonnement qui avait prévalu lors de l'imposition d'une seconde heure supplémentaire, élément important de discrimination salariale dont sont victimes les femmes.

 

PPCR : UNE EMBELLIE QUI EN APPELLE D'AUTRES !

Les mesures PPCR de revalorisation des carrières obtenues en 2017 avalent constitué un début de réponse au déclassement subi par nos professions. La nouvelle carrière et les nouvelles grilles indiciaires Issues de PPCR, malgré les insuffisances notables qui les entachent, ont constitué une amélioration globale de la carrière de tous les personnels : ce sont plus de 4,5 milliards d'euros qui ont été acquis.

Le premier quinquennat Macron n'a, quant à lui, donné lieu à aucune mesure indiciaire, le gouvernement se contentant de mesures sur des rémunérations accessoires et de mesures indemnitaires pour les débuts de carrière, sans effet sur le calcul de la pension ultérieure. En 2022, l'ampleur de la crise de recrutement et le manque de professeurs a contraint le gouvernement à faire des annonces ambiguës et sans calendrier. Seule notre mobilisation permettra d'imposer des améliorations effectives.

 

LE DÉTAIL DE NOS REVENDICATIONS AU DELÀ DES 300 EUROS POUR TOUTES ET TOUS ET SANS CONTREPARTIE

Restaurer l'attractivité de nos professions passe en premier Lieu par le rattrapage des pertes salariales subies, l'augmentation de la valeur du point d'indice, des mesures fortes de revalorisation des carrières et donc la reconstruction des grilles pour leur rendre leur progressivité, principe fondamental de la Fonction publique mis à mal au gré des revalorisations catégorielles. Concrètement, les syndicats de la FSU revendiquent:

> en classe normale: le raccourcissement des premiers échelons pour un accès au 4e échelon dès deux ans de carrière, un avancement d'échelon au rythme le plus favorable aux 6e et 8ee échelons, Le raccourcissement à 3 ans des 9e et 10e échelons ;

> en classe exceptionnelle : un accès non contingenté à l'échelon spécial;

> une carrière parcourue sans obstacle de grade pour atteindre l'Indice sommitaL à la fin d'une carrière complète ;

> la déconnexion entre évaluation professionnelle et progression de carrière ; I la rupture avec le « néo-management» qui met les collègues en concurrence au profit d'une culture du travail en équipe et de l'entraide professionnelle.

À tous les moments de la carrière, Les syndicats de la FSU sont particulière­ ment vigilants à ce que les promotions tiennent compte, dans chaque corps, de l'équilibre femmes/hommes.

La hors-classe : histoire d'un acquis syndical

La hors-classe est l'exemple du succès de la Lutte syndicale opiniâtre, aillant revendication et action des élus des syndicats de la FSU dans les Instances. Née de la revalorisation de 1989, la hors-classe, contingentée initialement à quelques % des effectifs du corps, est devenue un débouché de carrière pour toutes et tous, représentant aujourd'hui près du tiers de chaque corps. La revendication historique et constante des syndicats de la FSU d'un accès à la hors- classe pour tous avant la fin de carrière a abouti dans le cadre du protocole PPCR.

Les lignes directrices de gestion ministérielles confirment cet acquis majeur -tous les professeurs « ont vocation à dérouler une carrière complète sur au moins deux grades »- obtenu par les syndicats de la FSU avec un barème qui met en œuvre l'accès pour toutes et tous à la hors-classe            notamment par la prise en compte des années comme instituteur et des passages hors barème.            

La FSU continue de revendiquer la diminution des délais d'accès à la hors- classe.

La classe exceptionnelle : nouvel horizon revendicatif

Comme pour la hors-classe, il est possible de faire de la classe exceptionnelle un débouché de carrière pour toutes et tous. À la rentrée 2023, l'effectif des collègues en classe exceptionnelle aura atteint 10 % de l'effectif de chaque corps (ce qui équivaut à près de 40 % des effectifs actuellement en hors- classe), à l'Issue d'une montée en charge de sept ans. Les possibilités ultérieures de promotions résulteraient alors des seuls départs à la retraite.

Les modalités d'accès à la classe exceptionnelle doivent donc être revues dans le sens d'un accès élargi : c'est une condition Impérative pour une réelle revalorisation de la fin de carrière. Pour cela, il faut revoir les modalités et la structure de promotion comme ce qui été gagné par la FSU pour la hors classe avec PPCR.

 

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