Edito du 27 janvier 2019

11-11-2020

Les (noirs) desseins que nourrit notre ministre en direction du 1er degré et de ses personnels ne sont pas une fatalité !

La volonté du Ministre de l’Education Nationale de tout révolutionner dans le 1er degré est extrêmement forte et inquiétante. Pour preuve les attaques lancées contre tout ce qui fait la spécificité de notre système scolaire.

  Avec la volonté de fusionner les écoles maternelles et élémentaires, d’encourager la création de RPI concentrés, c’est le concept de l’école cantonale qui fait son retour ! A l’heure où les concitoyens revendiquent plus de proximité avec les services publics, c’est une bien mauvaise idée.

  Sous prétexte d’améliorer les conditions d’exercice des directeurs d’école avec la mise en place d’un statut, c’est la transformation des écoles en établissements scolaires qui est visée ; l’absence de maillon hiérarchique au sein des écoles est une chose insupportable pour nos dirigeants qui ont été biberonnés aux techniques managériales.

La notion de service public étant étrangère à nos gouvernants, le pilotage par l’évaluation transforme l’école en une « entreprise » comme une autre qui doit atteindre des objectifs. La création d’un organisme chargé de classer les établissements en fonction de leurs résultats aura pour conséquence de mettre les écoles en concurrence et la mixité sociale deviendra un vain mot. La réussite pour tous les élèves n’est visiblement pas ce vers quoi tend notre ministre.

La transformation de notre système éducatif  aurait des conséquences directes sur les enseignants.

Le pilotage par l’évaluation ouvre en grand la porte qui mène à la rémunération au mérite. Le Comité d’Action Publique 2022 ne dit pas autre chose quant à la remise en cause du statut des fonctionnaires.

En terme de mouvement des personnels, le ministère ambitionne d’affecter une majorité de PE dès la première phase des mouvements départementaux quitte à mettre à terre des organisations qui fonctionnent bien, même très bien, sans tenir compte des réalités du terrain.

La réalité du terrain, c’est bien ce qui échappe à ceux qui nous dirigent. Les directives et injonctions qui viennent d’en haut génèrent de la crispation à tous les niveaux : mise en place d’animations pédagogiques à marche forcée, dédoublements des CP/CE1 sans dotations spécifiques pour les départements, mise en place de procédures informatisées qui ne fonctionnent pas correctement (gestion des promotions, LSU, évaluations nationales…).

Tous les personnels de l’éducation nationale voient leurs conditions de travail se détériorer. Et il est de la responsabilité de chacun d’exprimer haut et fort cette réalité chaque fois que cela est possible. D’où la nécessité de s’emparer de la pétition lancée par la FSU qui vise à faire réécrire l’article 1 du projet de loi sur l’école de la confiance. En effet, cet article vise à inscrire dans la loi une obligation de réserve qui n’y figure pas. Il permettrait de donner un fondement légal à des mesures disciplinaires condamnant des personnels jugés coupables de « faits portant atteinte à la réputation du service public », expression suffisamment floue pour y inclure toute critique des politiques scolaires.

Fonctionnaires citoyens et non sujets, la liberté d’expression est pour les agents une garantie démocratique qui protège les usagers des services publics et protège les finalités de l’intérêt général. Le SNUipp-FSU37 invite donc les collègues à signer la pétition en ligne .

Pour le SNUipp-FSU37, l’ouverture des discussions sur la carte scolaire vont permettre à tous les acteurs de l’école (enseignants, élus, parents d’élèves) de faire entendre la nécessité de conserver un service public d’éducation de qualité et de proximité, de valoriser tous les aspects positifs de notre école telle qu’elle existe aujourd’hui et de promouvoir l’école que nous souhaitons offrir à nos élèves, à nos enfants, pour les années à venir.

 

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