DECLARATION CTSD 9 AVRIL

20-04-2020
 
DECLARATION FSU-SNUipp37
 

Monsieur l’Inspecteur nous vous lisons en début de cette déclaration une lettre intersyndicale en direction du Ministre de l’Education.Les organisations syndicales FSU, FNEC FP-FO, CGT Educ’action, SNALC, Sud Education et FAEN constatent que les personnels font face à une crise sanitaire sans précédent en assurant la continuité du service public (enseignement à distance, continuité administrative, suivi, orientation, accompagnement social des élèves, etc.), en accueillant pour certains les enfants de soignants (le plus souvent sans protection, sans réel suivi médical ni dépistage malgré les demandes portées par nos organisations).C’est dans ces circonstances que se tiennent des CTA (comités techniques académiques), des CTSD (comités techniques spéciaux départementaux) pour décider des ouvertures et fermetures de postes.Le Président de la République a lui-même reconnu la nécessité, dans le contexte actuel, de « changer de logiciel ».  Comme vous l’avez déclaré le vendredi 27 mars dans une interview télévisée, étant donné les circonstances actuelles, « nous revoyons les opérations d’ouvertures et de fermetures de classes », « il n’y aura aucune fermeture de classe en milieu rural sans l’accord du maire » et « il faut reconsidérer l’équilibre ouvertures/fermetures en milieu urbain. »C’est donc de moyens supplémentaires que l’Education Nationale a besoin dans la situation que nous vivons. Les moyens budgétaires de la rentrée 2020 doivent être revus à la hausse pour qu’il n’y ait pas de suppression de postes.En conséquence, nous demandons que toutes les dotations soient réévaluées dans ce sens.  Nous avons pris acte de la dotation supplémentaire de 1248 postes dans le premier degré. Cela montre bien que la carte scolaire du premier degré ne pouvait avoir lieu avec la dotation initialement prévue. Pour autant, pour nos organisations, cette dotation reste insuffisante pour couvrir tous les besoins et doit être à nouveau abondée.  De plus, les dotations supplémentaires ne peuvent se restreindre au seul premier degré. Les besoins indispensables concernent tous les corps. La période de confinement a accru les inégalités et nous avons besoin de conditions pédagogiques diversifiées, de diminution des effectifs par classe.  Ces besoins doivent se traduire par des personnels supplémentaires et non par le recours à des heures supplémentaires.Dans les écoles, les établissements et les services, des dotations supplémentaires doivent avoir lieu, afin de préparer au mieux la rentrée 2020 qui aura un caractère nécessairement exceptionnel. Pour la carte scolaire du 1er degré en Indre-et-Loire et au nom de la FSU-SNUipp37 ,Les 18 postes obtenus, suite à nos interventions,  constituent un début de rattrapage pour le service public d’éducation. Ces créations amorcent une baisse de la moyenne du nombre d’élèves par classe qu'il faudra inscrire dans la durée. Il s'agit aussi  de répondre aux inégalités reconnues de tous dans le système éducatif : rétablissement des RASED à la hauteur des besoins, moyens en remplaçants, en décharge de direction, prise en compte de la situation des écoles classées en « Quartier Politique de la Ville » et des demandes en classement REP+....

Votre projet fait porter une grande part des fermetures sur les postes réussites en cycle 2 , et anciens PARE pour les écoles en QPV. Par ces choix, vous stoppez du jour au lendemain sans bilan, sans concertation, sans  explication des projets que vous avez initiés et défendus ces dernières années. La violence de cette rupture de contrat (au moins moral) dans la période de confinement que nous vivons est sans précédent et intolérable pour les équipes de ces écoles. Nous vous demandons de revenir sur ces décisions et de demander les postes nécessaires pour la rentrée 2020 : RASED, remplacement, direction d'école, climat scolaire...
Lors d’un CHSCTA, Mme la Rectrice nous a indiqué que la question de règles protégeant les personnels en télétravail était à l'étude par le ministère ainsi que la prise en compte du coût de l'utilisation des outils personnels (encre, téléphone...).Pour le travail demandé aux élèves, Mme la Rectrice a indiqué souhaiter la mise en place d’un emploi du temps permettant une charge de travail raisonnable et des temps de pause nécessaires.

Mme la Rectrice avait aussi indiqué que le Ministre n'attendait pas de nouveaux apprentissages... et qu’elle laissait à chaque enseignant-e la liberté pédagogique. Malheureusement, les propos de notre ministre sont beaucoup moins précis et laissent clairement un doute sur le fait que l’école à la maison doit être identique aux apprentissages en présentiel en classe. Notre ministre découvre dans le même temps qu’il existe une fracture sociale, numérique et scolaire. Son absence de cohérence et de prise en compte de la réalité des situations familiales renforcées par le confinement, le rend responsable de l’aggravation de la fracture sociale. Philippe Meirieu le dit clairement « l’enseignement à distance accroît les inégalités » « l’école à la maison, ça n’existe pas » et que « les enseignants adapteront leur progression quand l’école sera ouverte » !

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